Ouzh taol - Par Transistoc’h
27 min 33 sec 03 octobre 2025
Quand Éliane était enfant en Martinique, tous les aliments solides étaient emballés dans un simple papier kraft, ou bien, on apportait ses boites. C'était un temps (années 1960) où on transportait juste ses achats alimentaires du magasin du coin jusqu'à sa cuisine et comme tout le monde n'avait pas de réfrigérateur, on ne tardait pas à transformer les produits achetés.
Depuis, l'industrie du plastique a émergé et s'est considérablement développée et les emballages sont devenus omniprésents. Le plastique est apparu comme "fantastique" : pour protéger les aliments des pollutions ou contaminations, pour les transporter plus facilement, pour les présenter dans les rayons des supermarchés, en ajoutant toute une communication faite de séduction, puisque le marketing en avait aussi profité pour prendre son essor. Les autres matériaux d'emballage ont aussi progressé, notamment le métal en conserverie.
Certains emballages alimentaires sont devenus cultes, des objets en soi comme les distributeurs de certains petits bonbons rectangulaires, ou même la bouteille en verre d'un soda au cola, vedette du film Les dieux sont tombés sur la tête.
Pourtant, la plupart des matériaux qui emballent nos aliments deviennent rapidement des déchets ; ce sont essentiellement des plastiques à usage unique. Et même quand ils sont triés et censés être recyclables, la grosse majorité des plastiques d'emballage alimentaire deviennent des déchets, incinérés ou ultimes (les trois quarts en France). Même les matériaux plus faciles à recycler (théoriquement) comme les cartons et métaux ne sont pas toujours effectivement remis dans la boucle.
En outre, on s'est rendu compte que certaines particules de plastique, nocives pour la santé humaine, migraient des emballages à nos organismes... (le bisphénol A des boites de conserve par exemple), notre cerveau contient du plastique : un risque chimique se substitue au risque microbiologique.
Le meilleur déchet étant celui qu'on ne produit pas, on peut déjà acheter non emballé, en vrac et... transformer, comme on peut choisir de faire ses yaourts avec une yaourtière. Ensuite, on peut privilégier des emballages plus durables qu'on pourra réutiliser tels quels (pots de confiture pour faire d'autres confitures ou pour servir ses verrines) ou réemployer à d'autres fins (boites de conserves transformées en lanternes ou portes-couverts.
Certains emballages se conservent ou se récupèrent, comme le verre. La consigne a disparu dans les années 1980 et, fortes du constat que ce matériau demande beaucoup d'énergie à la production, les institutions et les entreprises expérimentent de nouveau cette consigne du verre en Bretagne.